A Propos de nous

Le Comité de la Voie de la Liberté est une association fondée en 1946. Elle a été créée à l’initiative de Guy de la Vasselais maire de Saint-Symphorien avec l’aide de Guy Hocquart maire de Metz qui sera le premier Président de ce comité. Plusieurs communes situées sur le parcours de la Voie de la Liberté ont décidé de réactiver ce Comité. Français, luxembourgeois et belges se rappellent ainsi leur histoire commune.

Déclaration
du commandant G. de la Vasselais

La « Voie de la Liberté » est née dans mon cœur dès que en juin 1944, sur les côtes de Normandie, et au cours des combats pour la libération de la France, j'ai vu tomber mes frères d'armes, ces jeunes hommes de la Grande République des Etats-Unis, à plus de six mille kilomètres de leur ciel.

J'ai pensé que leur courage dépassait en grandeur celui des soldats se battant pour leur propre patrie.

L'amour de la liberté était le seul idéal qui dominait leur action. Après avoir tant souffert de l'Occupation ennemie, la France se devait d'immortaliser pour des siècles sa libération, par un souvenir grandiose.

Des monuments, de place en place, n'auraient pas eu le caractère suffisant pour exprimer à nos Alliés la reconnaissance de notre pays.

Le « Voie de la Liberté », réel chemin de croix, voie sacrée baignée du sang généreux des enfants de la grande République amie, associant dans un même élan, grandes villes et petits villages, est l'hommage démocratique de la terre de France à la terre d'Amérique.

Cdt G. de la Vasselais
Ancien chef de la Mission militaire française
de la liaison tactique près le XX° Corps de la 3° armée U.S.A.
Secrétaire Général du Comité National de la Voie de la Liberté
Maire de Saint-Symphorien (E.-et-L.)

C’est en revenant d’Amérique que M. Gabriel HOCQUARD, Maire de Metz et le Commandant de la VASSELAIS qui l’accompagnait, conçurent « La Voie de la Liberté ».

Il s’agissait dans leur esprit de commémorer la marche triomphale des armées du Général Patton, en France et par ce geste même offrir à l’Amérique un témoignage de notre admiration et de notre reconnaissance, en échange des assurances d’amitié qui venaient de leur être prodiguées pendant leur séjour Outre-Atlantique.

Que représentait cette initiative ? Une simple manifestation dont l’éclat momentané se dissiperait avec le temps ? Non pas! La « Voie de la Liberté » devait être sur le sol français le signe, qui défiant le temps dirait longtemps notre admiration affectueuse aux soldats libérateurs. Ils étaient débarqués aux jours noirs de notre Histoire sur le littoral normand pour parcourir en quelque cinquante jours le chemin qui mène à Metz, porte de France, et par cet exploit sans précédent, nous rendaient la liberté, désapprise depuis quatre ans.

C’est cette chevauchée fulgurante qu’il fallait évoquer et la “Voie sacrée » de Verdun, célèbre après la première guerre mondiale, servit d’exemple…

Des bornes spéciales de kilomètre en kilomètre démarqueront l’itinéraire de notre libération. Mais la « Voie de la Liberté » n’est pas faite que de pierres au long des routes. Les mains des*hommes qui l’édifient ont été guidées par des sentiments profonds qui lui décernent un sens impérissable.

Il y a dans cette évocation matérielle de la reconnaissance, le souvenir que tous les Français gardent des milliers de soldats du Nouveau-Monde couchés pour toujours dans nos terres… il y a la gratitude d’un peuple qui par la grâce du courage et du sacrifice a retrouvé son idéal : la Liberté.